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Chronique #1

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur Harper Lee

Titre original : To kill a mockingbird

Edition : Le Livre de Poche

Année : 1960

Nombre de pages : 446 avec la postface

Résumé :

Dans une petite ville d’Alabama, à l’époque de la Grande Dépression (les années 1930), Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche.

Mon avis détaillé :

Comment échapper à la lecture de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, cet immense classique de la littérature américaine ?

Dans ce roman, nous retrouvons Scout, au début âgée de 6 ans environ, qui découvre le monde et qui va apprendre ce qu’est la vie tout au long du roman. Il est absolument impossible de ne pas s’attacher à cette petite fille et de s’identifier à elle. Ce petit garçon manqué toujours en salopette nous fait sourire par son innocence, mais aussi par son humour et sa façon de voir le monde des adultes avec intelligence. Cette vision enfantine est absolument adorable. J’ai beaucoup aimé les rapports qu’elle entretient avec son grand frère, Jem. Leur relation très forte donne au roman une dimension peut être plus familiale. Jem est toujours prêt à défendre sa petite sœur et, dans ce roman parfois inquiétant, ce personnage nous rassure, en quelque sorte. Jem a beau avoir une douzaine d’années seulement, j’avais parfois l’impression qu’il était mon grand frère. Autre figure rassurante du roman, Atticus Finch, le père. Ce personnage est d’une incroyable patience avec ses enfants. Il est intelligent et j’aimais beaucoup ses discussions avec Scout. Les deux enfants ont une confiance sans limite en leur père. Cette figure paternelle m’a énormément plu. C’est avec Jem et Atticus que Scout va faire face à toute cette douleur et cette injustice, et tout particulièrement durant la scène du tribunal, dont je vais vous parler juste en dessous !

L’essentiel de ce roman reste le procès de cet homme noir, accusé par une adolescente blanche de l’avoir violée. La scène du procès m’a bouleversée. On y retrouve toute la bêtise humaine, qui fait malheureusement écho à la situation actuelle du monde. Il s’agit toujours des mêmes problèmes. De plus, la scène est racontée par une enfant, et cette vision enfantine de cette horreur fend encore plus le cœur. On n’y retrouve pas la froideur adulte des tribunaux, mais une naïveté et une impuissance face à l’injustice. On y retrouve la colère, aussi. La colère des enfants qui ne peuvent rien changer à ce qui se déroule sous leurs yeux mais qui, entre eux, refont continuellement le monde. Et comme si cela ne suffisait pas, on assiste à la lente montée du nazisme. En effet, dans le roman (majoritairement à la fin), nous pouvons déceler des références à Hitler. Par exemple, Scout en entend parler à la radio, sans vraiment comprendre de quoi il s’agit. Cela est bien sûr volontaire de la part d’Harper Lee, puisque le roman a été publié au début des années 60, soit environ 25 ans après l’action du roman. Je pense que c’est pour nous montrer qu’il y a la ségrégation aux Etats-Unis, certes, mais qu’ailleurs on observe la montée d’autres horreurs tout aussi immondes. La bêtise humaine (pour rester polie) n’a pas de limite, était et sera toujours présente dans notre monde, s’attaquant à toutes les minorités, que ce soit les Juifs, les Noirs, les Tziganes ou n’importe quel autre peuple. Je voudrais ajouter que le roman se déroule en Alabama, comme dit dans le résumé, et que cet état des Etats-Unis est connu pour avoir été particulièrement extrémiste durant la période de ségrégation (les sudistes appliquant les lois de Jim Crow).

En conclusion, TOUT LE MONDE doit lire ce livre. Pour son humour, son intelligence, sa renommée, sa dimension historique, sa beauté, pour des millions de raisons. Ce roman est un grand coup de cœur. Il nous ouvre les yeux sur le monde dans lequel nous vivons et, qui plus est, à travers Scout, avec ses yeux d’enfants et son insouciance. Je dois bien avouer que j’ai versé quelques larmes, j’ai ressenti beaucoup de colère. J’ai hâte de lire la suite, Va et poste une sentinelle, publiée en 2015, mais écrit avant Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur.

Alors, qu’attendez-vous pour vous lancer ?

Ma note : 10/10

(Oui, je suis le genre de personne à donner des 10/10 aux livres sans me dire « oh nooon, je ne mets que 9.5/10 car le livre parfait n’existe paaaas », non, quand un livre me bouleverse, pourquoi ne pas exprimer mon enthousiasme à 100% ?)

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